Décryptage des impacts environnementaux de votre véhicule : les alternatives au véhicule thermique

L’usage de la voiture présente des enjeux environnementaux majeurs en termes de changement climatique, de pollution atmosphérique et de nuisances sonores.

Les déplacements constituent le principal impact (81% des émissions) de l’activité de Mon Coach Brico, notamment les déplacements des coach pour les interventions.

Pourquoi mon véhicule impact le climat ?

La combustion des carburants produit des gaz à effet de serre et participe ainsi aux changements climatiques. Diminuer la dépendance des transports aux produits pétroliers devient donc une nécessité.

Pour atteindre cet objectif en aidant le consommateur à opérer un choix éclairé, une directive européenne garantit que les informations relatives à la consommation de carburant et aux émissions de CO2 des voitures neuves soient mises à leur disposition.1 L’étiquette énergie est l’application française de ce principe européen. Elle est affichée sur les voitures neuves dans tous les lieux de vente en France.

A cette exigence s’ajoute désormais un nouveau protocole d’homologation permet d’améliorer les mesures en prenant en compte les différentes situations et vitesses, mais aussi, les variantes d’équipements et options des véhicules.

Pour répondre à cet enjeu, l’ADEME a mis en ligne le présent site – Car Labelling – qui donne des informations environnementales sur les véhicules commercialisés en France au 31/03/2024. RDV sur https://carlabelling.ademe.fr/.

Ces évolutions réglementaires successives, ont ainsi permis de réduire considérablement les émissions de GES du parc français.

Evolution co2 France

 

Comment choisir mon véhicule ?

Le prix, la dimension, le confort, l’esthétisme, ça compte mais ce ne peut plus être les seuls critères de choix. La consommation de carburant et les faibles émissions de CO₂ sont tout aussi essentielles !

Avant de se lancer : identifier ses besoins

Le choix d’un véhicule est souvent guidé par des considérations pratiques, esthétiques et financières. Cependant, il est essentiel de privilégier un modèle adapté à vos besoins réels pour éviter les surdimensionnements qui peuvent entraîner des coûts supplémentaires (assurance, carburant, stationnement) et un impact important sur l’environnement. Le choix de votre véhicule doit avant tout dépendre de vos besoins : fréquence d’utilisation, nombre de passagers, transport de charge, distance moyenne parcourue, déplacements en zone rurale ou urbaine…

Plus un véhicule est lourd, plus il nécessite d’énergie pour se déplacer et impact ainsi négativement l’environnement (ressources, énergie, climat). Or, en 30 ans, la masse de nos voitures a augmenté de 30% en moyenne pondérée en France et environ 60% pour la gamme des berlines compactes.3

Le casse-tête du carburant : comment faire le bon choix ?

L’essence est le carburant traditionnel, encore largement répandu. Il offre une grande disponibilité de stations-service et un coût à l’achat souvent plus abordable.

Le diesel était autrefois plébiscité pour son couple moteur et sa consommation économique, le diesel a été fortement impacté par le scandale des moteurs truqués. Bien qu’il soit moins émissif en CO2 que l’essence pour les véhicules récents, il produit davantage d’oxydes d’azote (NOx), particulièrement nocives pour la santé.

Les véhicules électriques ne produisent aucune émission locale, ce qui en fait une solution très intéressante pour réduire la pollution de l’air. Les véhicules électriques sont désormais dotés de moteurs de puissance comparable aux voitures thermiques. Alimentés par des batteries rechargeables sur le réseau électrique domestique ou des bornes de recharge, qui commencent à être installées un peu partout sur le territoire, ces véhicules ont aujourd’hui une autonomie de quelques centaines de kilomètres. Ils sont par conséquent très adaptés pour la grande majorité des trajets quotidiens. Silencieux, non polluants sur leur lieu d’utilisation, ils conviennent en ce sens à la circulation en ville. Un moteur électrique nécessite très peu d’entretien par rapport à un moteur à essence ou Diesel et peut avoir une durée de vie supérieure. À l’usage, ce type de véhicules est donc plus économique.

Malgré sa forte émergence sur le marché de l’automobile, la voiture électrique reste encore souvent pour le grand public un objet de méfiance car elle soulève de nombreuses questions avec des avis contradictoires. Une étude réalisée par Carbone 4 vise à éclairer le débat pour démêler le vrai du faux en répondant à ces questions avec une approche scientifique et chiffrée.2

« Produire une voiture électrique émet plus de gaz à effet de serre que son équivalent thermique, c’est avéré, essentiellement du fait de la fabrication des batteries. Ce serait un problème pour le climat si ce CO2e excédentaire n’était pas plus que largement compensé par les réductions d’émissions à l’usage. […] Nos évaluations montrent qu’il faut rouler autour de 30 à 40 000 km (soit 2 à 3 ans d’utilisation pour un usage moyen) pour que la voiture électrique devienne meilleure pour le climat que son équivalent thermique « hybride léger ». Or, une automobile sur sa durée de vie va parcourir de l’ordre de 200 000 km (la longévité des batteries n’est absolument pas un obstacle pour cela, au contraire)… de sorte que tout véhicule électrique mis en circulation aujourd’hui à la place d’un hybride léger permet de fait de réduire les émissions de manière incontestable sur sa durée de vie. Le seul point d’attention pourrait concerner ceux des « seconds » véhicules des ménages qui roulent très peu, typiquement moins de 3 000 km par an. » 

empreinte carbone voiture

L’hybride associe un moteur thermique à un moteur électrique. Il offre une consommation réduite et des émissions de CO2 moins importantes que les thermiques traditionnels. Les économies de carburant d’un véhicule hybride en ville peuvent être supérieures à 30 % par rapport à une voiture à essence.

« Le véhicule hybride rechargeable semble constituer aujourd’hui la solution idéale pour répondre à l’enjeu climatique. […] Pourtant, cette technologie souffre de réels défauts qui la rendent difficilement compatible avec l’ambition de décarboner presque complètement la mobilité individuelle à l’horizon de 20 ans : 

le mode électrique est peu utilisé en réalité (moins de 40% des kilomètres), du fait de l’existence du moteur thermique,

son moteur thermique est en général moins performant que l’état de l’art des véhicules essence/diesel comparables…

… et ce d’autant plus que la présence de deux motorisations, plus la batterie, augmente significativement la masse d’un tel véhicule, et donc sa consommation (thermique ou électrique).

« Ainsi, le véhicule hybride rechargeable ne permet en général qu’un gain carbone de 15-20% (contre 60-70% pour un véhicule 100% électrique), ce qui est insuffisant par rapport aux enjeux climatiques et n’est pertinent qu’en de rares cas particuliers. « 

Les biocarburants sont quant à eux issus de matières premières renouvelables (plantes, huiles végétales). Contrairement aux combustibles fossiles qui libèrent une grande quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère lors de la combustion, les biocarburants sont considérés comme neutres en CO2, car le carbone qu’ils libèrent lors de la combustion a été préalablement capté par les plantes lors de leur croissance.  Les biocarburants les plus couramment utilisés dans les véhicules particuliers sont :

Le bioéthanol : Il est généralement mélangé à de l’essence pour former des carburants comme l’E85 (85% de bioéthanol et 15% d’essence). Pour rouler à l’E85, il faut un véhicule Flexfuel, spécialement conçu pour fonctionner avec ce type de carburant.

Le biodiesel : Il est mélangé au gazole pour former du B7 (7% de biodiesel et 93% de gazole) ou du B30 (30% de biodiesel et 70% de gazole). La plupart des véhicules diesel récents peuvent fonctionner avec du B7 sans modification. Pour le B30, il est préférable de consulter le manuel du véhicule.

Les aides à l’achat  pour faire le grand saut

Le Ministère de la transition énergétique met à disposition sur son site « Je change ma voiture » (https://jechangemavoiture.gouv.fr/jcmv/) l’ensemble des aides nationales et locales auxquelles vous pouvez prétendre.

Les aides nationales :

La prime à la conversion est une aide à l’acquisition d’un véhicule peu polluant neuf ou d’occasion en échange de la mise au rebut d’une voiture ou d’une camionnette Crit’Air 3 ou plus ancienne, à destination des personnes morales et des personnes physiques, sous conditions de revenus.

Le montant de l’aide atteint jusqu’à 3 000 € pour l’acquisition d’une voiture particulière Crit’Air 1, neuve ou d’occasion, dont les émissions de CO2 sont inférieures ou égales à 122 g/km (ou 132 g/km si le véhicule a plus de 6 mois) et jusqu’à 5 000 € pour l’acquisition d’une voiture particulière électrique, neuve ou d’occasion.

Le montant de la prime à la conversion est majoré de 1 000 € pour les personnes physiques domiciliées ou travaillant dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) et les personnes morales justifiant d’un établissement au sein d’une telle zone. Lorsqu’une aide ayant le même objet est attribuée par une collectivité locale située dans cette ZFE-m, la surprime de 1 000 € est augmentée du même montant que l’aide de la collectivité locale, dans la limite de 2 000 € supplémentaires.

Les véhicules électriques neufs bénéficient d’un bonus écologique qui peut s’ajouter à la prime à la conversion. Le bonus écologique vise à aider tous les particuliers et professionnels de France à acheter ou louer un véhicule électrique et/ou hydrogène neuf (voiture, camionnette ou 2-3-4 roues motorisés). Le montant du bonus atteint jusqu’à 7 000 € pour une voiture particulière neuve jusqu’à 8 000 € pour une camionnette neuve, sous conditions de revenus.

Cumulés, le bonus et la prime peuvent atteindre 12 000 € pour une voiture particulière électrique neuve.

Les aides locales : le détail des aides locales est disponible au lien suivant : https://jechangemavoiture.gouv.fr/jcmv/aide-achat.html?content=aides-locales

Un simulateur vous permet également d’estimer les coût d’utilisation de votre véhicule actuel, et de disposer de recommandation concernant les véhicules les plus adaptés à votre usage.

https://jechangemavoiture.gouv.fr/jcmv/simulateur/#/vehicule

Le choix de votre prochain véhicule est une décision importante pour vous, mais aussi pour l’environnement. En comparant les différentes options et en tenant compte de vos besoins, vous pouvez faire un choix éclairé et adapté.

1 N°1999 / 94 / CE du 13 décembre 1999, transposée en droit français par le décret n° 2002-1508 du 23 décembre 2002

2 https://www.carbone4.com/analyse-faq-voiture-electrique

3 https://www.carbone4.com/decryptage-taxes-poids-voitures

Sources : https://carlabelling.ademe.fr, https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/conso/comment-choisir-voiture-deux-roues-moins-polluant, https://www.carbone4.com/analyse-faq-voiture-electrique,

 

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